La prévention routière, ou sécurité routière, est l'ensemble des mesures visant à éviter les accidents de la route (prévention du risque - cindynique), ou à atténuer leurs conséquences (prévision).
En France
- La Prévention routière est également une association française
- La Sécurité routière est un organisme interministériel
Conséquences des accidents
Dans l'Union européenne, en 2005, 41 600 personnes sont mortes dans des accidents de la circulation, 1,9 million ont été blessées.
En France, les accidents de la route faisaient environ 7 000 morts par an et plus de 100 000 blessés. En 2001, ils ont représenté 61,2 % des accidents du travail mortels (trajets pour se rendre au travail compris), avec 836 accidents, selon les données de la Caisse nationale d'assurance maladie.
En 2005, on a compté 5 318 morts en France (-4,9 % par rapport à 2004) et 108 076 blessés (-0,3 %) répartis comme suit selon la catégorie d'usagers (source : observatoire national interministériel de la sécurité routière) :
- piétons : 635 morts (+8 %), 13 609 blessés (-1,4 %) ;
- cyclistes : 180 morts (+0,6 %), 4 587 blessés (+3,9 %) ;
- cyclomotoristes : 356 morts (+3,8 %), 13 905 blessés (-11,7%) ;
- motocyclistes : 881 morts (+1,3 %), 18 225 blessés (+16,3 %) ;
- usagers de voiture de tourisme : 3 065 morts (-10 %), 53 776 blessés (-2,4 %) ;
- usagers de poids lourds : 90 morts (+4,7 %), 1 076 blessés (+11 %) ;
- autres usagers : 111 morts (-9 %), 2 898 blessés (+9,8 %).
La baisse de la mortalité sur la route ne concerne donc pas les usagers les plus fragiles (piétons et 2 roues). Selon une étude américaine, les accidents automobiles constituent la principale cause de décès fœtaux par traumatisme chez la femme enceinte
Coût des accidents
D'après le Quid, le coût global des accidents corporels pour l'année 2005 en France s'élève à 12 milliards d'euros, tandis que le coût global de "l'insécurité routière" est évalué à 24,9 milliards d'euros.
Un domaine pluridisciplinaire
Plusieurs facteurs interviennent dans un accident :
- le comportement du conducteur : l'accident fait presque toujours intervenir une négligence ou une fatigue humaine, un comportement à risque, une mauvaise perception de la situation. Voir l'article Prévention ;
- les infrastructures dont la chaussée (route) et son état, la signalisation ;
- le véhicule, son état, ses dispositifs de sécurité ;
- la gestion de l'accident, les secours publics, l'action des témoins.
- l'interaction entre différentes catégories d'usagers de la route (automobilistes, chauffeurs de poids lourds, 2 roues motorisés, cyclistes et piétons) créant des tensions pour le partage de la voie, notamment en ville. Les plus fragiles (piétons et usagers de 2 roues) subissent souvent physiquement "la "loi du plus fort".
Causes des accidents et facteurs de risque
Comportement de l'usager de la route
Le comportement de l'usager de la route est dans la plupart des cas la cause des accidents de la circulation.
En effet, s'il arrive que des accidents aient des causes excluant le comportement (par exemple chute d'un arbre sur le véhicule), cela reste rarissime. Les causes comportementales sont essentiellement un non-respect du code de la route, bien que certains comportements accidentogènes puissent être conformes au code.
En France, on a constaté une baisse du nombre d'accidents dans les mois qui ont suivi la catastrophe autoroutière de Beaune
(31 juillet 1982), alors qu'aucun changement réglementaire ou technique n'est intervenu, preuve du rôle du comportement.
Une faute est bien souvent à l'origine de l'accident, le conducteur méprisant la règle de droit pour imposer un rapport de forces
et essayer d'instaurer la loi du plus fort.
Un accident de la circulation impliquant souvent plusieurs usagers, le non respect du droit de l'autre usager à faire un acte est souvent cause d'accident (exemple un piéton traverse au passage pour piéton, il est prioritaire mais l'automobiliste force le passage). Les plus faibles (piétons et deux roues) subissent souvent les conflits pour le partage de la route.
Il arrive aussi bien souvent que plusieurs usagers aient commis une faute.
Substances influençant le comportement
Certaines substances psychoactives ou drogues (dont l'alcool) et certain médicaments en particulier les hypnotiques et les tranquillisants (notamment les benzodiazépines), influencent le comportement, en ralentissant les réflexes, en diminuant la vigilance (risque de somnolence) voire en faussant le jugement.
Le cannabis au volant est aussi mis en cause dans l'augmentation des risques d'accidents mais de manière moindre que l'alcool et avec des mécanismes différents.
L'alcool la cause ou une des causes majeures de nombreux accidents.
Fatigue, baisse de vigilance et somnolence
On constate une baisse de vigilance environ toutes les heures et demi ou toutes les deux heures, avec un pic d'accident à quatre heures du matin et un autre entre treize et seize heures.
Pour limiter les conséquences de l'endormissement au volant, particulièrement lors des longs trajets, beaucoup d'autoroutes et certaines routes à grande circulation sont équipées de bandes latérales rugueuses, qui provoquent des vibrations dans le véhicule lorsque celui-ci roule dessus. Des dispositifs de détection de franchissement de ligne continue sont apparues en option sur certains modèles comme la Citroën C4 dont le siège du conducteur se met à vibrer lorsqu'il franchit une ligne continue.
Vitesse
La vitesse joue un rôle aggravant en cas d'accident, mais est aussi en soi une des causes déclenchantes d'accident : lorsque l'on roule plus vite, on a :
- moins de temps pour réagir face à un obstacle, un événement inattendu.
L'énergie du choc est également plus importante (proportionnelle au carré de la vitesse, une vitesse 20 % plus élevée,
provoquera un choc 44 % plus violent)
- un risque de perte d'adhérence plus important, notamment en cas de coup de volant
(l'accélération en virage augmente selon le carré de la vitesse
- un allongement de la distance d'arrêt.
Ainsi, un événement banal à basse vitesse peut devenir un accident à vitesse élevée. Ceci a été corroboré par de nombreuses études, et notamment la baisse spectaculaire des accidents en France en 2002 lors de la mise en place des radars automatiques.
Les infrastructures routières
Des infrastructures routières mal adaptées (zones dangereuses non balisées, intersections sans visibilité…) peuvent aggraver ou rendre plus probables des accidents.
Le véhicule automobile
Bien que les statistiques soient peu disponibles, certaines marques et types de voiture sont plus souvent sujettes à des accidents
de la route. Plus la vitesse maximale atteignable et la puissance du moteur sont élevées, plus le risque d'accident augmente
(référence à consulter : classement des véhicules dans les groupes et classes de tarification assurance FFSA).
Néanmoins cela est à tempérer du fait que les conduites à risque sont plus élevées chez les jeunes conducteurs mais que ceux-ci
roulent souvent dans de petites voitures plus anciennes (pas de famille à transporter et peu de budget).
Par ailleurs, l'état du véhicule peut être en cause, et notamment des organes de sécurité : freins, pneus, éclairage, suspensions.
Les contrôles techniques visent à réduire ce risque. État de santé du conducteur L'accident peut être provoqué par une déficience
visuelle, un trouble comportemental, un trouble moteur ou un malaise.
Certaines maladies provoquent un état de fatigue
(par exemple les apnées du sommeil) qui produit une baisse de la vigilance (voir ci-dessus). Certains pays imposent une
visite médicale à partir d'un certain âge, ou si le conducteur souffre d'une pathologie donnée. Mais cette cause est
statistiquement faible.